Miroir en bois sculpté et doré d’époque Louis XIV
Le miroir à parecloses en bois sculpté et doré que nous présentons est exceptionnel. Il représentatif de l’époque Louis XIV. Il offre un foisonnement de délicats décors du répertoire ornemental (végétal et architectural).
Le miroir central a double encadrement de baguettes moulurées et sculptées soit de perles en chapelet, soit de stries et feuillages, ou enroulements feuillagés sur fond quadrillé à la ‘Bérain’, soit en rang de fleurettes. Il est flanqué de protomés d’aigles ordonnés sur une volute oblongue à feuillage simulant le buste et terminée par une gracieuse guirlande de fleurs. Les encadrements latéraux présentent une très fine et symétrique composition affrontée de rinceaux et d’agrafes surmontée d’une coquille.
L’encadrement supérieur se termine par deux chapiteaux corinthiens en haut relief accompagnés de décoration végétale d’acanthes très finement sculptées (la finesse de cette composition découpée est valorisée par le jeu de fond du miroir) répond visuellement à la dentelle des ajours des rinceaux précités. Les extrémités de l’encadrement inférieur forment une assise godronnée aux côtés largement concaves bordés de feuillages et centrée d’une composition presque géométrique et d’une quartefeuille. Les pieds présentent une forme pleine formant console d’applique aux côtés convexes mais également très finement sculptée terminée au bas par une palmette encadrée d’une composition de feuillages. Le décor sans ajours oppose la forme puissante de cet « appui » à la gracilité de tous les autres décors. Un superbe tablier formant hémicycle central ajoute un rythme visuel qui ponctue l’architecture générale. Il est centré d’une ample feuille d’acanthe sur fond de miroir, et de bois chantourné sculpté sur fond quadrillé de losanges à point qui fait la liaison avec les deux supports.
Le fronton cintré à double encadrement de glaces est défini en trois degrés. Le bas est composé de rinceaux feuillagés, « queues de cochons », et ombilics supportant un vase fleuri sur un entablement godronné. Le niveau intermédiaire présente un épaulement godronné libre d’une ornementation superflue ou prend la naissance du cintre du sommet dominé par une ample palmette nervurée entourée de rinceaux et nerveux feuillages finement découpés.
Nous ne pensons pas avoir encore été en présence d’un objet d’art – miroir – présentant une architecture tracée avec une telle intelligence ; une sculpture exécutée avec une telle virtuosité, et d’une recherche artistique d’une telle créativité pour la réalisation de son décor.
Cet objet d’art nous interpelle par la force et la puissance de sa présence. Il est le reflet de la magnificence et de la grandeur du style Louis-quatorzien.
N.B. Bien sûr, l’examen « in-situ » de cet objet minimise toute approche descriptive que nous pourrions transcrire.
– Pièce non redorée
– Miroirs au mercure
Dimensions :
Hauteur : 190 cm
Largeur : 105 cm