Bureau plat estampillé Pierre ROUSSEL d’époque Louis XV

Rare et beau bureau plat à double face à décor de marqueterie de motifs géométriques en placage de satiné alternant des tonalités claires et sombres dans des réserves de placage d’amarante. Décor identique côté visiteur.

Sa structure est en bois de chêne.

Très élégante, la ceinture mouvementée du plateau est cernée d’une lingotière moulurée. Elle épouse le contour galbé des quatre faces. Le plateau est gainé d’un cuir (d’origine) à large vignette dorée aux petits fers dans un encadrement de bois d’amarante.

Une belle ornementation de bronzes finement ciselés et dorés anime la ceinture, telle que mains de tirage fixes rocaille, entrées de serrures feuillagées et cornes d’abondance stylisées encadrant le tiroir central. Ils sont tous d’origine.

Jouant avec les contre-courbes de la ceinture, les trois tiroirs foncés chêne à façade légèrement concave présentent un pourtour en complète dissymétrie qui participent au jeu visuel rythmique des volumes et du décor de notre bureau.

Les pieds aux galbes élégants à cinq faces sont enrichis de belles chutes rocaille ajourées, sont terminés par des sabots engainants également avec ajours à motifs végétaux.

Exceptionnel état de conservation.

Estampille de Pierre ROUSSEL
1723 – 7 juin 1782 – Maître le 21 août 1745

Epoque Louis XV

Dimensions :
Hauteur : 76 cm
Largeur : 128 cm
Profondeur : 70 cm

Très bel exemple de l’aboutissement du savoir-faire et de l’élégance du style Louis XV exécuté par l’un des plus grands ébénistes parisiens de cette époque.

___________________________________

Très habile marqueteur, Pierre Roussel a laissé une production d’excellente qualité et ses œuvres restent parmi les plus recherchées. Pierre Roussel s’établit à Charenton à « L’image de Saint Pierre ». Il est cité en 1769 par « L’almanach du Vray Mérite » comme « l’un des premiers ébénistes de Paris ».

La présence de ses œuvres dans les grands musées mondiaux confirme sa notoriété et sa réputation d’être un des plus grands Maîtres de son temps ».

Référence bibliographique : – KJELLBERG, Pierre. Le mobilier français du XVIIIème siècle, Paris, Les Editions de l’Amateur, 1998, pages 728-729.