PAIRE D’APPLIQUE EN BRONZE CISELE ET DORE

Appliques-epoque-18-siecle

Paire d’appliques d’époque Louis XVI

D’après un dessin de Jean-Louis  PRIEUR (1759-1798)

Le fût est en forme de gaine à cannelures et asperges. De son milieu, deux bras de lumière ornés de feuillages jaillissent d’un anneau auquel répond une guirlande de feuilles de chêne centrée par un médaillon ovale aux attributs et fines perlettes suspendu par un ruban. Il se termine par une bague de tore de lauriers et sa graine à bouton floral. Les bras de lumière supportent les bassins de coupelles à godrons torsadés, et les bobèches en forme de vases antiques  à feuilles d’eau.

Le décor majeur, qui équilibre les volumes est représenté par un classique pot à feu posé sur un large entablement à décor d’entrelacs et rosaces, base à  piédouche, feuilles d’eau sur le corps  auquel est fixée une guirlande de chêne, reflet équilibré avec celle du fût. Il est sommé d’une torche enflammée.

– Notre paire de bras de lumière possède sa dorure d’origine

Epoque Louis XVI, Paris, circa 1770-1780

Dimension :
Hauteur : 45 cm

Le bras de lumière est utilisé dès la fin du XVII° siècle et tout au long du XVIII° siècle. Dès cette époque, la transformation de l’imposant âtre en cheminée avec son conduit et sa tablette permet la disposition logique de cet éclairage. Sur ce support, un grand miroir ou un trumeau orné de glace trouve sa place. En disposant de part et d’autres les bras de lumière, l’intensité lumineuse est amplifiée car démultiplie par leur reflet. L’engouement pour ce besoin de lumière permet aux meilleurs bronziers parisiens d’exceller dans leur créativité.

Les bras de lumière deviennent de magnifiques objets d’art. Ils sont donc rares.

Notre modèle de bras de lumière s’inspire des dessins de Jean-Louis Prieur (1732-1795) comme nous le constatons d’après un de ses dessins préparatoires conservé au Musée Paul Getty à Los Angeles, illustré dans H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, p. 172 fig.3.5.3. De plus, une paire d’applique tout à fait similaire également sommée d’une torche enflammée est conservée au Württembergisches Landesmuseum à Stuttgart et illustrée dans ibid., p. 173, fig. 3.5.6. Enfin, le portrait du marquis de Marigny et de son épouse, peint par Louis-Michel Van Loo (1707-1771) et exposé au Salon de 1769, représente en arrière-plan le même modèle d’applique (Musée du Louvre, R.F. 1994-1).

Le Musée du Louvre, et le Musée des Arts décoratifs de Lyon conservent dans leur inventaire une paire de bras de lumière similaire  à ceux que nous présentons.